Ange Marie Joseph CAILLIBOTTE (1878-1938)
Sommaire |
Origine et Famille
Ange Marie Joseph CAILLIBOTTE est né le 13 juin 1878 au village de la Ville Madeleine à Pléneuf-Val-André, commune du Penthièvre. Il est le fils de de Joseph CAILLIBOTTE, laboureur, et d'Angélique BAHIER.
Il est le frère d' Auguste Ange Marie CAILLIBOTTE (1885-1970)
Inscrit maritime au quartier de Saint-Brieuc n° 6124, il sert 47 mois comme matelot-fourrier aux équipages de la Flotte à Brest à compter du 9 septembre 1898, puis revient à Pléneuf ; au recencement de 1906 il est laboureur chez ses parents à la Ville Madeleine.
Le 4 septembre 1910 il entre à la Trappe de Timadeuc où il décédera le 14 février 1938.
Guerre 14-18
Il est mobilisé le 4 août 1914 et arrive le même jour au 74e régiment d'infanterie territoriale
- service aux armées du 7 août 1914 au 23 novembre 1914.
- évacué malade le 24 novembre 1914
- service intérieurs du 24 novembre 1914 au 24 février 1915.
- service aux armées du 25 février 1915 au 10 juin 1917.
- évacué malade le 11 juin 1917.
- rentré au dépôt le 5 juillet 1917.
- service intérieurs du 11 juin 1917 au 19 février 1919
- classé service auxiliaire le 26 juin 1917 pour néphrite chronique hypertensive. maladie contractée au service.
- passé au 154e régiment d'infanterie le 10 mars 1918.
- passé au 116e régiment d'infanterie le 10 novembre 1918.
- le 19 fevrier 1919 il retourne à l'abbaye de Timadeucà Bréhan-Loudéac (56) -
Après la guerre
Voici la chronique donnée à la famille par l'abbaye de Timadeuc où Ange Marie Joseph CAILLIBOTTE vécu 28 ans :
ABBAYE CISTERCIENNE NOTRE-DAME de TIMADEUC BREHAN-LOUDEAC 56 - ROHAN
14 FEVRIER 1938 - Frère ALBERT CAILLIBOTTE, convers.
Né à Pléneuf, dans le diocèse de Saint-Brieuc, le 13 juin 1878, Ange Caillibotte était le neveu par sa mère du frère Ange Bahier mort en 1914. Entré à Timadeuc en 1910, il y reçut le nom de frère Albert. Le jeune Maître des novices convers qui le reçut était le Père Alexis Presse Toute sa vie frère Albert devait rester attaché a ce jeune moine qui avait marqué profondément ses débuts. Il avait alors 32 ans.
Mobilisé en 1914, il faisait partie de ces fusiliers-marins qui se firent remarquer lors des rudes combats de l’yser. Il s’y trouvait sous les ordres d’un ami de Timadeuc : Monsieur du Foû de Kerdaniel. Il y fut gazé.
D’abord au jardin, il remplaça le frère Guillaume Briend à la forge comme second de frère Siméon Le Page. A l’école de ce grand silencieux, il devint lui-même un fervent du silence : le premier qui rompait le silence devait faire une croix sur l’enclume avec sa langue. Frère Siméon mourut en 1924 et frère Albert lui succéda comme forgeron.Il réussit assez bien car il réfléchissait beaucoup et prenait d’abondantes notes.
Frère Albert n’avait que son certificat d’études primaires mais, supérieurement doué pour les mathématiques, il les travailla seul à tel point qu’il était capable de donner des leçons particulières à de jeunes étudiants. Ses connaissances scientifiques se développèrent de la même façon. Sa passion pour les mathématiques et les sciences en faisait, dit-on, un grand distrait.
Depuis longtemps il se trainait péniblement et soufflait très fort. Un dimanche, par très grand froid, il voulut se nettoyer à la forge après le travail aux étables. Frère Gilles, son aide, remarqua son absence au réfectoire et soupçonna un accident. Il découvrit frère Albert gisant sans connaissance dans l’atelier. Il mourut peu de temps après à l’infirmerie où on l’avait transporté. Il avait 60 ans et il y avait 28 ans qu’il était entré au noviciat. On était au 14 février 1938.
Sources
Registre matricule 1691, Classe 1897
--Marie BOUCHER (discussion) 15 décembre 2013 à 21:23 (CET)
Ange CAILLIBOTTE est mon grand-oncle maternel